Jean Follain sur Les Géorgiques Parisiennes 1951
Les Géorgiques Parisiennes Jean Follain, p.248 :
"C’est malgré le titre du recueil une vision assez tumultueuse que délivrent ces poèmes d’Yvan Goll dans lesquels s’inscrit un Paris:
écartelé au carrefour Saint-Eustache
entre la bête et le Christ
et où l’on entend
hennir les chevaux de Marly
L’on ressent dans ces vers un rythme saccadé et une température de fièvre et pourtant s’y maintient aussi une volonté de douceur, de paix et de réconciliation.
L’épinoche qui gîte près de Notre-Dame, le vieillard ramasseur de têtes de dorades, les vierges de Clichy, la Tour Eiffel sont pour Yvan Goll autant d’images fulgurantes de la ville qu’après l’exil de la guerre il n’a retrouvée que pour prématurément y mourir ".
La Nef 8è. Année n° 75/76, Avril-Mai 1951
Yvan Goll, Les Géorgiques Parisiennes (Seghers).
Editions Albin Michel